lundi 7 septembre 2015

Page blanche

Pour la première fois, la semaine dernière, je n’ai pas été capable d’écrire un seul mot. Un petit garçon au chandail rouge face contre terre m’a enlevé toute inspiration.

L’horreur a évincé les autres émotions ; mon travail d’écriture m’est apparu totalement superficiel. Touchée en plein cœur, j’ai accordé une préséance aux larmes. Pas seulement des larmes de douleur et de compassion envers la mort tragique d’un enfant, qui représente en soi celles de centaines, voire de milliers d’autres comme lui, mais également des larmes de rage et de honte contre une inaction impardonnable.

Moi qui jouis d’une aisance confortable depuis que je suis née en plus d’avoir la chance de vivre dans un pays où règne la paix, j’ai été interpellée comme jamais par le sort de ces nombreux infortunés qui fuient la barbarie, les massacres, la destruction de leur environnement et des conditions de vie inhumaines.

En tant que citoyenne privilégiée, je ressens l’urgence de devoir aider ces victimes de guerres. Mais comment faire ? Et par où commencer vu l'immensité de la tâche ? Les migrants sont si nombreux déjà et d’autres suivront bientôt très certainement. Hélas ! Je crains que cette période sombre de notre histoire s’échelonne sur plusieurs années encore.

Ne reste qu’à souhaiter que l’image de ce petit garçon fasse bouger les choses, ici et ailleurs, avec empathie et générosité.

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