jeudi 26 mai 2011

Les douceurs de ma vie

Dormir plus longtemps le matin, après dix heures consécutives de sommeil: du jamais vu depuis des lustres !
Siroter un, deux, capucinos en lisant le journal, puis s'attarder longuement à mon étrange dada, la rubrique nécrologique.
Prendre de longues marches sous la pluie dans mon plus bel investissement cette saison: de grosses bottes en caoutchouc.
Troquer le clavier d'ordi pour celui du piano et chanter à tue-tête, Girls just want to have fun !
Luncher avec deux amies d'enfance: rire et pleurer ensemble comme à nos quinze ans.
Après-midi au cinéma dans une salle presque vide, la main dans un pop-corn au beurre dégoulinant.
Étudier ma généalogie et découvrir que mon arrière grand-mère paternelle, Emma, est née à Strasbourg en Alsace. Ah! C'est donc elle qui m'a légué mes cheveux blonds !
Préparer l'arrivée de Cooper, mon terrier Cairn que j'irai chercher le 4 juin. Cage, jouets, collier, laisse, bols, brosse et tutti quanti, youpi !
Anticiper ma prochaine soirée à l'opéra en écoutant La bohème de Puccini sur mon iPod, puis pleurer à chaudes larmes tant c'est beau...
Déposer des bouquets de lilas et du muguet de maman partout dans la maison.
Tondre la pelouse et s'amuser à le faire en damier comme sur les terrains de golf.
Faire 32 cup cakes quand on est seulement 2 pour les manger !
S'acheter une toile de 30 x 60 pour réaliser un chef-d'oeuvre qui fera rigoler la galerie à coup sûr !
Lire, lire, lire... Ma tête s'emplit de mots et d'images à mesure que les piles de livres diminuent.

Vous vous demandez si j'écris ? Non. Mais ça s'en vient, car je bouillonne comme un volcan en Islande !

mardi 17 mai 2011

Pour moi, elle s'appelait M

Parce que sa mission consistait à aimer, un point c'est tout. Il y a un temps, elle a peuplé la solitude de ma mère en l'écoutant, en la faisant rire. Elle a veillé à remplir notre frigo quand celui-ci se retrouvait vide un peu trop souvent. Elle a fermé les yeux sur les nombreuses frasques de mon frère, assez casse-pieds à ce moment-là, merci ! Elle me faisait du Jello rouge en petits cubes, parce que ce mystère me fascinait plus que tout. Elle m'appelait sa p'tite princesse en me caressant les cheveux, même quand j'avais plus de 50 ans !

Quel bel exemple d'amour, tu as laissé dans ma vie, chère M ! Tu me manques déjà...

mardi 10 mai 2011

Flâneries

Je profite d'une pause, car j'ai pris de l'avance dans mon écriture. Lorsqu'on passe dix à douze heures par jour devant un écran, ça fait tout drôle de voir autre chose que des petits caractères noirs sur une page blanche. Le fait d'être lâchée lousse tout d'un coup m'a donné des ailes. J'ai claqué la porte et me suis mise à marcher, marcher, puis courir, courir, jusqu'à ce qu'une sensation de vertige me force à m'arrêter, à m'attarder.

Doux printemps, tu me fais le coup chaque fois ! Tous ces trésors en même temps pour le seul plaisir de mes sens ! Là, je me suis transformée en girouette. Nord, est, sud, ouest..., vire de bord, sud, est, nord, ouest. Dans le ciel, un grand V d'outardes me salue à son passage ; sur la rivière, maman canard barbotte, suivie de près par ses canetons ; un, deux, trois, quatre, écureuils cabriolent, la queue en panache. Il fait chaud, j'enlève mon blouson et l'attache autour de mes reins. Ce tout petit geste accentue mon sentiment de liberté. Je me sens légère, presque ivre... J'aperçois un banc et m'y assois en allongeant les jambes sur un invisible tabouret. Mon regard est hypnotisé par le courant de la rivière: droite, gauche, droite, gauche. Apporte un livre la prochaine fois, me dis-je. Oui, mais lequel ? Il y en a des piles partout dans la maison. Au caprice du hasard donc !

Je quitte mon banc à contrecoeur. La lenteur ne m'exaspère plus, elle m'habite. Cela me prend deux fois plus de temps pour revenir chez moi. Et puis ? Ça change quoi ? Hihi ! Ça change tout !

mercredi 4 mai 2011

Loop-ti-loop sur les montagnes russes !

Quelle semaine remplie d'émotions ! Étonnante nouvelle que cet assassinat d'Oussama ben Laden que l'on n'attendait plus et qui n'est toujours pas établi à ce jour. Ça sent le cafouillage chez nos voisins du Sud ! Quant au tsunami orange qui a déferlé sur la province, je n'ai pas été surprise, tant il était prévu et véhiculé par tous les médias. J'avoue toutefois avoir été stupéfaite de constater qu'il avait contribué à en déstabiliser plusieurs. N'y a-t-il pas eu un petit manque de discernement quelque part ? Soit ! Vivons avec et vive les montagnes russes pour 4 ans ! Pour finir, j'ai apposé le point final à ma trilogie, après avoir hésité longuement sur sa conclusion.

Sur les conseils judicieux de ma directrice littéraire, je vais laisser celui-ci se reposer à l'ombre et moi d'aller me reposer au soleil. Ouiiiiiii ! Dans quelques semaines, j'aurai l'impression d'attaquer un nouvel ouvrage et je déborderai d'énergie créatrice pour le rendre encore plus palpitant.

Je prends donc de petites vacances, mais ne délaisse pas ce blogue pour autant et referai surface sur les autres blogues que j'ai négligés ces derniers temps. J'ai promis de donner des indices aux lecteurs et lectrices impatients qui m'écrivent et veulent connaître la suite des péripéties de RêveMarie. Alors, que diriez-vous si je vous citais un extrait du tout premier chapitre ? :) Bonne lecture !

Le tunnel déboucha sur l'entrée d'une grotte. Je m'y introduisis à pas feutrés pour y découvrir une pièce circulaire, tapissée de miroirs. Un monumental escalier en colimaçon trônait au centre. Je m'en approchai et basculai la tête en levant les yeux ; une lune ronde et claire flottait dans un ciel étoilé. Qu'il était tentant de gravir à toute vitesse ces marches pour m'enfuir de ce cauchemar ! Personne ne me blâmerait de chercher à m'échapper d'ici... Moi par contre, je ne pourrais jamais me regarder en face, tout comme dans ces miroirs sans tain qui m'encerclaient.