lundi 28 février 2011

Léo et la magie des mots

Depuis le tout premier livre que j'ai pu lire toute seule, les mots mystérieux ont eu le pouvoir d'attirer mon attention. Certains possédaient même une musicalité dans ma bouche qui exaltait mon imaginaire. Je m'empressais d'en créer d'amusantes comptines que je fredonnais toute la journée, ce qui poussait, bien entendu, mon entourage à l'exaspération. Le soir, pour me disposer plus facilement au sommeil, je préférais remplacer les stupides moutons sautant les barrières, par une rengaine de mots énigmatiques.

Avec les années, la richesse de mon vocabulaire s'est accrue et titille autant, sinon davantage, mon imagination. J'en attribue la fertilité à mon importante collection de dictionnaires; ma section favorite quand je visite les librairies. L'écriture me permet d'assouvir ma passion dévorante. Le métier d'auteure m'a appris qu'il fallait cependant y mettre un frein pour en retirer tous les avantages.

Je croyais être un cas extrême jusqu'à ce que mon petit-fils, Léo, se charge de me démontrer le contraire, ce week-end. J'ai eu l'idée de remplacer ici et là des mots inusités dans le livre que j'étais en train de lui lire. Sa réaction a été instantanée ! Un peu plus et il me disait la phrase de son jouet préféré: "Vers l'infini et l'au-delà !"

La question qui tue, maintenant... (rire) Est-ce une transmission génétique ou affaire courante chez un enfant de quatre ans ? Hum ! À suivre...

lundi 21 février 2011

Chacun ses monstres

Le mien ne se cache pas dans le placard de ma chambre. Il porte un masque, est vêtu d'une blouse blanche, tient dans ses mains des instruments de torture, me sonde, me gratte, me pique, puis m'oblige à l'écouter blablater pendant une heure sans être en mesure de lui répondre une seule fois. C'est mon bourreau depuis que je suis toute petite comme ça... Vous avez deviné ? Ben oui, c'est mon dentiste.

Pauvre lui ! Je n'ai pourtant rien à lui reprocher, il a toujours soigné mes dents dans les règles de l'art. J'ai beau me raisonner avant chaque visite, dès que la chaise s'incline, je commence à suer, à hyper ventiler, à prier pour une panne majeure de courant...

J'ai tout tenté pour exorciser ma peur: méditation, hypnose, acupuncture. Je me suis même servie de l'écriture. Cela a donné une nouvelle étonnante, mais pas du tout sécurisante. Mon imagination débridée a créé un monstre à vous faire claquer des dents. (Pardonnez-moi le jeu de mots.)

Mon prochain rendez-vous est à 10h dans une semaine. 7 jours, 168 heures et 10,080 secondes d'ici à, si le calcul est exact. Oh misère ! Délivrez-moi de mes vieux démons !

mardi 15 février 2011

L'impitoyable

Un des maraudeurs dont je vous parlais dans le dernier billet a finalement eu gain de cause. Il a tant insisté que ça m'a même rendue malade... Une serviette mouillée sur la tête, le coeur sur les lèvres, un bol à portée de main au cas où, j'ai cru qu'il aurait pitié de moi, qu'il me ficherait la paix, qu'il disparaîtrait dans la brume de mon imagination. Mais non... Sans l'ombre d'une hésitation, il m'a chuchoté à l'oreille: "Prends ton portable et écris tout de suite ce que j'ai à te dire, puis on verra après, peut-être que je te donnerai du lousse pour un temps."

D'accord, d'accord, l'impitoyable ! (soupir résigné) J'ai rassemblé mes forces et me suis mise à l'écriture en sachant d'avance que je m'embarquais sur un terrain des plus rocailleux. D'abord, j'attaquais un genre littéraire tout à fait différent de ce dont je suis habituée. Puis, à mon grand désarroi, je dois y figurer parmi les autres modèles d'inspiration. Et pour finir, je sens que j'aurai très peu de temps à lui consacrer. Qu'as-tu à répondre de ça, l'impitoyabe ? Un sourire en coin, le p'tit baveux m'a répliqué: "De un, c'est très sain de bousculer ses habitudes. De deux, la pratique d'écrire sur soi possède un côté thérapeutique. De trois, je m'en fiche, tu en trouveras du temps."

À ce jour, le prologue ainsi que le premier chapitre sont écrits, puis j'ai ébauché le canevas des onze suivants. Satisfait, l'impitoyable ? Ouf ! Il s'est enfin décidé à partir...

jeudi 10 février 2011

Prenez un numéro svp...

10,000 mots en cinq jours ! Des mots cent fois sentis, pesés, articulés, mais aussi quelquefois inappropriés, ce qui fait que j'ai dû cent fois effacer et recommencer... Je suis totalement absorbée par l'écriture du tome 3. Pas trop le temps ou le goût de faire autre chose. Écrire est devenu plus qu'une seconde nature, je dirais même très proche de la compulsion. Mais rassurez-vous, c'est une force intérieure saine et non maladive. Une sorte de libération qui me pousse à créer encore et encore. Plus on écrit, plus on veut écrire... C'est pareil quand on bouge, mange ou dort.

Le Choc des esprits n'est même pas terminé, que les personnages du prochain roman font signe d'impatience. Il y en a même d'autres se profilant à l'horizon qui se démènent férocement pour attirer mon attention. Wow gang ! Je n'ai pas trois têtes et trente doigts ! (rire)

Fidèles lecteurs et lectrices de RêveMarie, je m'apprête à vous embarquer pour un voyage au Proche-Orient. Attachez vos tuques, comme on dit par chez nous, ca va brasser en titi !

jeudi 3 février 2011

8 chapitres, 164 pages, 40,000 mots

Hier, j'ai terminé un autre chapitre du tome 3. Cela m'a procuré, vous savez ce que c'est, ce sentiment de satisfaction quand vous vous couchez le soir et que vous vous dites que vous avez de la chance. Qu'en plus d'être entourée d'une famille aimante, votre travail vous rend vraiment très heureux. J'ai beaucoup parlé dans les derniers billets de l'exigence du métier et des contraintes que celui-ci impose à son auteur, mais il faut reconnaître qu'il y a dans toute chose, l'envers de la médaille.

Hier, j'ai pu profiter d'un autre avantage rattaché à cette belle occupation qu'est devenue la mienne. Au fil des paragraphes, la neige s'accumulait à l'extérieur. Quel bonheur de pouvoir admirer par la fenêtre de mon bureau à la maison cette beauté de la nature, une tasse de thé bien chaud à la main ! J'ai tout de suite pensé à ceux et celles qui se tapaient les routes enneigées et glacées, ou coincés dans les embouteillages monstre, ou pire, impliqués dans un des nombreux accidents diffusés à la télévision en début de soirée. J'ai sympathisé avec eux.

Hier, j'ai oublié les petits et grands désagréments de mon métier pour en apprécier drôlement les privilèges.