samedi 11 avril 2015

La mort

Ça fait deux fois que nous nous affrontons toi et moi.  

La première fois, j'ai eu très peur en te voyant approcher doucement, sournoisement. 
Je t'ai crié : "Va-t-en ! Elle n'est pas prête à partir. Tu vois bien qu'elle s'accroche. Laisse-nous-la encore un peu, quelques années, quelques mois, sinon quelques jours... " Je t'ai suppliée, mais tu ne m'as pas écoutée. 
Tu as profité de mon absence pour me l'enlever. 

La deuxième fois, j'ai osé te défier en te reconnaissant. 
Je t'ai dit : "Allez, vas-y, emporte-la, c'est ce qu'elle demande. Elle est prête ! N'attends pas qu'elle soit à bout de souffle..." Je t'ai suppliée pendant des heures. Tu as fait la sourde oreille. 
Tu as profité de mon absence pour me l'enlever.

J'ai compris que c'est toi qui mènes le bal. On ne gagne jamais contre toi. Tu as le dernier mot tout le temps. 

Quand ça sera mon tour, ( je ne suis pas pressée, je te l'assure), j'aurai quelque chose à te dire avant que tu m'emportes. 
Prépare-toi à avoir la pire engueulade de ta chienne de vie !






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