L’intitulé de ce
billet ressemble à un titre de Jane Austen. Délit involontaire. En fait, il s’explique par la rencontre d’une lectrice qui m’a avoué avoir pleuré à la
fin d’un chapitre du tome 3 de la série RêveMarie. Son commentaire m’a réjouie et
émue tout à la fois.
En tant que lectrice assidue, ça
m’arrive souvent de rigoler à la lecture d’un roman. C’est rare toutefois qu’il
me tire une larme. Ce n’est pas que je suis insensible – l’inverse serait plus approprié, parlez-en à
mon entourage –, le livre en question
doit posséder l’élément pour déclencher la vague déferlante. Quel est
cet ingrédient-clé qui m’amène à ressentir un tel flot d’émotions ? Parfois
c’est la finesse des mots, parfois c’est le thème abordé, le plus souvent c’est dû au récit qui s’apparente à mon vécu. Il va sans dire que ce qui
me touche, moi, ne bouleversera pas nécessairement un autre lecteur, parce que nous
n’avons pas la même expérience de vie. À la lecture de certains passages de romans mémorables, j'ai eu l'impression d'être frappée en plein cœur, tant l'auteur traitait son sujet avec justesse.
Je n’ai pas eu à demander à ma
lectrice pourquoi elle avait été troublée par ce chapitre particulier. Je le
savais. Cette rencontre m’a poussée à réfléchir sur la portée de mon travail : une
écriture dépourvue de sensibilité n’est qu’une suite de mots sans conséquence. Comme
quoi, s’arracher les tripes tous les jours prend soudain un caractère moins répressif…
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