Bien que les deux se ressemblent
en plusieurs points, je vous avise que ce billet n’est pas influencé par le
climat actuel au Québec, mais concerne plutôt les perturbations atmosphériques.
Combien d’entre vous tremble de
peur lorsque l’air se charge d’électricité, que le vent se déchaîne et que le
ciel gronde en déversant sur vos têtes des trombes d’eau ? Sursautez-vous
chaque fois que la foudre éclate en roulant des yeux épouvantés ? À part de fermer les fenêtres, êtes-vous du genre à débrancher tous les appareils dans votre
maison ainsi que le téléphone, à vous abstenir d’ouvrir les robinets et à vous interdire
de prendre une douche ? Vous n’allez tout de même pas jusqu’à vous enfermer
dans le placard, le temps que tout passe ?!
Vous voyez où je veux en venir !
Vous soupçonnez que je suis branchée ces jours-là sur Météomédia et que je disjoncte
complètement lorsqu’il diffuse des alertes sérieuses. Désolée, mais je tripe au
boutte ! Je vibre au même rythme que les grondements du tonnerre, je m’extasie
devant la puissance d’un ciel déchaîné, je frissonne de plaisir quand la pluie fouette
impitoyablement les vitres. La fureur du tumulte me fait sentir plus vivante
que jamais. Mais le contraire aurait pu
se produire… pour la bonne raison que le mélange de peurs et de précautions énumérées
au paragraphe précédent était bel et bien celui de ma mère.
Maman n’a jamais pu dissiper ses
angoisses à l’approche d’un orage parce que la foudre avait frappé sa maison dans
sa tendre jeunesse. Alors, dès que ça grondait à l’extérieur, elle avait pris l’habitude
de nous entraîner dans le placard, mon frère et moi, jusqu’à ce que tante
Mariette nous découvre tous les trois un jour et recommande à maman de mettre
fin à cette curieuse manie pour éviter de nous traumatiser pour la vie. Plus tard,
nous avions beau expliquer à ma mère que sa maison était dorénavant protégée
par les paratonnerres, elle partait s’asseoir dans le sous-sol et attendait qu’il
n’y ait plus aucun signe de mauvais temps.
Encore aujourd’hui, mon frère et
moi possédons une exubérance identique à la venue d’un orage. Mais savez-vous
quoi ? Nos deux sœurs cadettes qui n’ont jamais mis le nez dans le placard
sauf pour aller y ranger ou sortir quelque chose éprouvent les mêmes craintes
que celles de ma mère. Curieux, n’est-ce pas ? Cette peur des orages, qu’elle
soit justifiée ou irraisonnée, serait-elle un facteur héréditaire ?
Il est actuellement 15h et il y a
une veille d’orages violents pour le secteur de Laval…